Neige en Octobre

Le 31 octobre 1926, chateau de Chennebrun,



Pas comme cette année, j'ai travaillé au jardin en polo cet aprés midi. J'ai préparé les trous pour planter des arbres. C'est physique car la terre est très sèche.


1871, Eugène lavieille


La nouvelle camionnette

Le 24 Octobre 1927, Chennebrun


On peut penser que le vicomte a acheté une nouvelle camionnette suite à sa visite au salon de l'automobile.
Pour quel modèle a t'il opté?

Est il resté fidèle à la marque Renault qui sort en 1927 le modèle NN caratéristique avec la face anguleuse des renault avant 1930


Ou bien préfère t'il la concurence avec la citroen B14

qui a un faux air avec la Peugeot 201.



Ces voitures ont un prix moyen de 4500 ff (1927) soit l'équivalent d'un an de salaire du grand
père. Si l'on compare rapidement avec notre époque le prix de la nourriture était proportionnellement beaucoup plus chère que le prix des voitures.
Le commerce alimentaire était local sans produit importé à moindre coût ni grande surface avec centrale d'achat.  Un bien pour un mal ?

Tintin au Boissard

France,  le mercredi 26 octobre 2011,



C'est aujourd'hui que sortent sur les écrans les nouvelles aventures de Tintin vues par Steven Spielberg en capture d'image. C'est le "secret de la Licorne" paru initialement en 1943 qui est revisité et aménagé avec d'autre épisodes. Techniquement c'est apparemment superbe et je pense que le succès sera là. Mais au vue des premières images, moi, je ne reconnais ni Tintin, ni Milou, ni le capitaine enfin personne..

Ayant grandi avec les aventures de Tintin en livre de chevet je suis exigeant, peut être trop. Le secret de la Licorne se termine au chateau de Moulinsart propriété des frères Loiseau antiquaires.


Dans mon enfance, pour moi  Moulinsart, le Boissard, c'était un peu pareil
Déjà le nom et ayant vu l'un en réalité j'imaginais facilement l'autre. Un  chateau qui comprend devant la façade principale un jardin à la Française, dessinant des figures géométriques très symétriques, avec une allée centrale de sable fin, des pelouses bien tondues, des contre-allées et sur les cotés un parc forestier ainsi que des allées bordées de massifs fleuris.

L'acte de vente du chateau de Moulinsart au capitaine Haddock le 9 août 1944 confirme mon imagination, la description du bien est bluffante de ressemblance avec la serre, les dépendances et la maison du gardien.



Autres ressemblances, le Chateau est proche du village et l'on peut s'y rendre à vélo ou à pied comme pour aller à Brezolles, on passe devant la gare. Le clocher de l'église est visible depuis la route.



A brezolles comme à Moulinsart il y a une fanfare à casquette,

Harmonie de Moulinsart


Espérance Brezolienne

le deuxième musicien debout à partir de la gauche est michel Marie  mon oncle

A Moulinsart c'était Emile Vanneau qui s'occupait des jardins, Tintin lui emprunte son matériel d'élagueur dans "les bijoux de la Castafiore" pour monter au nid de la pie. Au Boissard c'est la famille Marie.





C'est dans ce jardin que  le professeur Tournesol a créé une rose Blanche comme les jardiniers du Boissard voir message  fête-des-roses-1935-victoire-familiale


Création en l'Honneur de la célèbre cantatrice Bianca Castafiore interprètre illustre du célèbre air des bijoux de Faust  et dont le pianiste s'appelle "Wagner" encore une étrange coincidence.


Toutes ces ressemblances sont trop surprenantes. Il faut donc croire que Hergé est bel et bien venu au Boissard. Le mystère demeure comme sur la voix de la castafiore.
Le grand père Marie a t'il entendu depuis les jardins le "Rossignol Milanais"  par les fenêtres ouvertes du chateau un jour d'été? 
Et pourquoi pas .



La Gloire de mon Grand Père

Le 23 octobre 1926, Chateau de Chennebrun.


Souvenir d'une rare gloire éphémère.



Trois sarcelles avec deux cartouches à broches! Elles devaient être chargées bien à fond.
Ce n'est pas le célèbre doublé de Bartavelles de Pagnol mais cela y ressemble.


Et une par dessus le mur...

mur du chateau de Chennebrun


Paul dans sa vie

Suite au conseil de Patrick ( voir commentaire) j'ai regardé le film "Paul dans sa vie" Et là le choc!  je l'ai regardé deux autres fois avec autant de plaisir.
Incroyable, Il vit dans la Manche et en plus il tient un carnet au quotidien...





Le film de 2005 : Dans la Manche, Paul Bedel aura bientôt soixante-quinze ans. Il est vieux garçon, paysan, pêcheur et bedeau. Il vit dans une ferme d’un autre âge avec ses deux sœurs cadettes, célibataires elles aussi. Cette année, ils raccrochent : «Ça va faire un vide dans le paysage…». Leur territoire, c’est le cap de la Hague. L’air y est vif, les vents imprévisibles, le granit rugueux, l’horizon immense. Ici, Paul a résisté aux sirènes de la modernité, soucieux de préserver et cultiver son lien à la nature. Au XXIe siècle, il nous l’offre en héritage.


« Kek tu veux faire ? …c’est un film qu’tu veux faire? Tu vas te donner bien du mal. Les gens doivent nous trouver folkloriques. …Mais moi, je ne suis pas dans le folklore, je suis dans ma vie."


Pendant quarante années, avec l'aide de ses deux sœurs, Paul aura mené une vie de besognes, de bricolages opiniâtres et de va-et-vient méditatifs en usant d'un matériel agricole datant des années 1950, et mille fois réparé. Des journées réglées sur les variations du ciel, la traite en plein champ, et ces artisanats d'autrefois ( le beurre baratté, les volailles en liberté, les escapades de pêche à pied aux grandes marées, etc. ). On pense à cette mention de Julien Gracq qui, dans « Lettrines », parle des mille et une activités gagne-petit qui, jadis, verdissaient le quotidien des campagnes. C'est exactement ça.
Chaque matin, on interroge le ciel qui décidera de la journée. Les couvées de canard grandissent, les vaches font leurs veaux, les gestes se répètent. C'est le temps, au fond, qui est le vrai sujet du film. Au loin, du côté de Beaumont ou de la baie du Houguet, on devine la silhouette de l'usine de retraitement de la Hague qui, construite dans les années 1960, aura changé la vie des paysans du coin, presque tous devenus salariés. Paul, lui, aura refusé ce « lâchage » et résisté. Obstinément accroché à ses fidélités d'un autre âge, il aura en quelque sorte interrompu l'écroulement du temps. Le temps d'une vie. La sienne.


Paul suit l'heure solaire et lit le journal le lendemain de sa parution, quand l'un de ses frères le lui amène. Placide, il regarde le Salon de l'agriculture à la télévision : le folklore, il est là, dans cette rassurante image entretenue par l'imaginaire. On y parle de valeur ajoutée, de cochon au goût de noisette : "Tout a goût de noisette !", ironise-t-il, lui qui, au fil des ans, a dû s'habituer à voir les champs qui entouraient les siens désertés.

 "Pour avoir un œuf, il faut que je laboure, récolte du blé pour en nourrir ma poule. Tu parles d'un boulot !"



Il a toujours voulu vivre "au plus près du naturel", il tient un journal intime depuis toujours, dans lequel il consigne ses faits et gestes, et le temps qu'il fait, le temps "qui n'est jamais perdu". Depuis toujours aussi, il est bedeau à l'église du village, le curé lui a confié mission d'apporter la communion aux personnes alitées. La première fois qu'il a donné l'hostie, c'était pour son père. Emotion.

Paul a les larmes aux yeux lorsqu'il parle de son père. Il dit aussi que ses vaches font partie de la famille depuis des générations, que chacune est le portrait craché de sa mère, et que ça lui fait quelque chose de vendre ses veaux avant de prendre sa retraite.

Par sa méticulosité pudique, sa patience, sa lenteur, son attention aux menus détails, la structure et la tonalité du film font songer à du Depardon, une parenté que Mauger ne renie d'ailleurs pas. Mais le personnage de Paul, dont c'est peu de dire qu'il crève l'écran, ne participe jamais du misérabilisme. Silhouette courbée sous le vent d'ouest, gâpette sur les yeux, paisible face à la vieillesse qui vient, il manie un humour aussi décalé que lui. On est dans du Millet (celui de « l'Angélus ») mais jamais très loin de Buster Keaton, comme le dit le réalisateur lui-même. C'est très beau. Chapeau l'ami !

Jean-Claude Guillebaud




« je suis heureux avec rien, avec rien de ce qui s’achète mais aussi avec rien de ce qui se voit, je suis heureux dans ma vie qu’on m’a donnée » .

Jean Baptiste de la Quintinie

De Jean baptiste de La Quintinie, né le 1er mars 1624 à Chabanais, c'est un jardinier et agronome français.

Il fait ses études au collège des Jésuites à Poitiers, puis à la faculté, où il étudie la philosophie et le droit. Il se destinait alors à la profession d’avocat. À la fin de ses études, il est reçu à Paris comme avocat au Parlement et maître des requêtes de la reine. Il devient le précepteur du fils du président de la Cour des comptes,  Jean Tambonneau, qu’il accompagne pour son « voyage d’humanités » en Italie, pays réputé pour ses jardins et y découvre sa vocation. Il visite au passage le jardin des plantes de Montpellier. À son retour d’Italie, il décide d’abandonner le barreau pour se consacrer au jardinage.

Féru d’auteurs anciens comme Pline l’Ancien et Columelle, il se met au fait des théories contemporaines, et s’exerce à leur pratique grâce au président Tambonneau qui lui confie le jardin de son hôtel particulier à Paris.
Il effectue ensuite deux voyages en Angleterre comme beaucoup de jardiniers français à l’époque. Sollicité le roi d’Angleterre pour s’occuper de ses jardins, il décline cette offre et préfère retourner en France.
En 1661, il est chargé par le surintendant des finances, Nicolas Fouquet, de gérer les jardins de son château de Vaux-le-Vicomte. Il faisait partie d’une équipe de créateurs qui comprenait aussi Le Nôtre, Le Vau et Le Brun. Ils seront tous repris au service du roi Louis XIV, après la disgrâce du surintendant Fouquet la même année. La Quintinie sera d’abord chargé de gérer le potager créé par Louis XIII à Versailles et de fournir en fruits et légumes la table du roi. Par la suite, il s’occupa successivement des jardins de grands personnages de l’époque, notamment à Chantilly, chez le prince de Condé, à Choisy-le-Roy, chez Mademoiselle de Montpensier ou à Sceaux au service de Colbert.


Le 17 mars 1670, Louis XIV le nomme « directeur des jardins fruitiers et potagers de toutes les maisons royales », charge créée spécialement pour lui. En 1678, il entreprend la création du nouveau potager du roi, achevé cinq ans plus tard en 1683. Au service du roi, il ne cessa d’améliorer les productions de ses jardins. Il est le véritable précurseur des cultures de primeurs. Ses innovations sont majeures pour l’agronomie moderne :
-         Utilisation du fumier de bovin ou de cheval comme engrais sur primeur
-         Il met au point, entre autres, un système de culture sous châssis vitrés et sous cloches de verre. Il obtiendra des cultures à contre saison
-          L’autre technique importante qu’il développe est la culture en espalier des arbres fruitiers.
-         Il  invente plusieurs instruments de jardinage : serpette, scie de jardinage.
Devant tant de services rendus, il est anobli en 1687 par Louis XIV.
Il meurt le 11 novembre 1688. En 1690, deux ans après sa mort, paraît son ouvrage « Instruction pour les jardins fruitiers et potagers » qui rassemble son expérience et ses réflexions, notamment sur les méthodes de taille des arbres fruitiers.
ftp://ftp.bnf.fr/006/N0062361_PDF_1_-1DM.pdf

A jean Baptiste Marie,  né en 1900  beaucoup moins d'études et de voyages mais une même passion le Jardin et champion de greffe de rosiers.
Dreux,  rue Clément 1953

Il faut se faire du soucis

Le 15 octobre 2011, St Prest


Il faut se faire du soucis en récoltant les graines sur les fleurs fanées. Elles seront ressemées en ligne au printemps au potager. L'odeur du soucis importune de nombreux insectes ravageurs et le buissonnement est adapté aux coccinelles qui s'y réfugient. Les fleurs sont belles et la plante est très rustique. Alors n'hésitez pas!

On récupère, on fait sécher si besoin, cette année cela va aller très vite...
On stocke dans une enveloppe ou un sac papier.

et c'est tout! pensez aussi aux tagètes, (oeillet d'Inde).

Et si vous avez besoin d'aide pendant la cueillette ou les photos ! Il y a Ckélia !

Chou de Printemps

Le 13 octobre 1937, le Boissard



Les choux de printemps sont semés début septembre et repiquer fin septembre en pépinière. La mise en place se fait novembre, décembre si possible sur côtière, au fond des rayons qui retiendront la neige protégeant les plants. A cette époque c'est essentiellement le choux cabus (lisse) qui est employé.

le catalogue Clause 1937

L'oncle Gaston  n'est pas rentré de l'exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne qui se déroule à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937. Cette dernière rencontre internationale organisée par Paris restera dans les mémoires comme le grand ring où vont s’affronter les idéologies fascistes, communistes et pacifistes. .
C'est un gigantesque concours d’architecture, préfigurant en cela toutes celles qui se tiendront après-guerre.Tournant irrémédiablement le dos au passé et à l’auto-commémoration, la jeune génération des architectes a les coudées franches et une mission : frapper l’imagination des foules. Le nouveau Palais de Chaillot, qui remplace le Palais du Trocadéro datant de 1878, et le Musée d’Art Moderne resteront les principaux témoins de cette époque perturbée, où le gouvernement du Front populaire opposé au Sénat ne parvient pas à imposer la vision d’une France forte.




Les visiteurs sont surtout interpellés par le face-à-face de deux bâtiments imposants, au pied du Trocadéro – achevé pour sa part plusieurs jours après l’inauguration. Ces deux pavillons, en place plusieurs semaines avant l’ouverture de l’expo au public, sont ceux du IIIe Reich et de l’URSS, surmontés de sculptures colossales. « L’ouvrier et la kolkhozienne » du pavillon URSS semble défier l’aigle nazi qui surplombe la place de Varsovie. Trente millions de visiteurs participent à la fête où 44 nations ont été conviées. Les véhicules électriques améliorés – ils étaient apparus la première fois pour l’exposition coloniale de 1931, sillonnent le site et il en coûte 5 francs de prise en charge et 50 centimes la minute pour se déplacer à bord de ces voitures à 3 places. Un petit train électrique sur pneus parcourt l’exposition et des bateaux hydroglisseurs tout nouvellement inventés font la navette sur la Seine.


Ce n’est pourtant pas faute du spectacle qu’offrent les 300 pavillons, mais le glas est sonné et les expositions d’après-guerre ne rivaliseront pas avec leurs aînées. La télévision, le brassage des informations, les vacances à l’autre bout du monde ont participé au déclin de ce type de manifestation.


Motoculteur Standard Monarch

USA, 1929




Vous remarquerez la concentration du pilote avant le départ du sillon, les chaussettes blanches qui font sport et la cloture de 4 m de hauteur!.
Soit c'est la mise en culture d'un ancien tennis soit une défense des semis face aux girafes ou autres...

Le salon de l'automobile

le 10 octobre 1927, Chateau Chennebrun


L'hiver arrive, les gelées sont dangereuses. On rentre tout à la serre: Oranger, Gloxinia, Géranium (en fait Pélargonium) . L'hiver arrive , le jardinier fleuriste cache sa production de bouture avant l'hiver.







Quand au salon que va acheter le Vicomte ?

patience ..

Demain, on vote


Le 9 Octobre 1937, le Boissard




Le vicomte grand électeur est venu pour voter le lendemain. A l'époque c'était pour les cantonales et c'est un radical socialiste dénommé M Raymond qui avait gardé le canton de Brezolles. Pendant la 3° république, les radicaux socialistes étaient très puissants dans la région avec en tête le maire de Dreux m maurice Violette. Ils étaient considérés très à gauche. (il y a encore des royalistes et des Bonapartistes affichés).
C'est avec l'arrivée des socialistes qu'ils se retrouveront au centre perdant ainsi beaucoup de leur puissance avec la transformation de la vie politique Française en deux pôles.
Pour nous, c'est le pôle gauche qui vote demain . Fera t'elle encore confiance à un François?